Évènement

Deux expos de photos s'invitent sur le pont Saint-Ange

Mise à jour le 01/07/2020
Dans le cadre du mois d'août de la culture, le pont Saint-Ange accueillera, du samedi 25 juillet jusqu’à la mi-septembre 2020, deux expositions photographiques : la série "Dystopia", réalisée par la photographe Alexa Brunet et la série "Silent World", réalisée par les photographes Simon Brodbeck et Lucie de Barbuat.
Dans le cadre du mois d'août de la culture, le pont Saint-Ange accueillera, du samedi 25 juillet jusqu’à la mi-septembre 2020, deux expositions photographiques : la série "Dystopia", réalisée par la photographe Alexa Brunet et la série "Silent World", réalisée par les photographes Simon Brodbeck et Lucie de Barbuat.

Dystopia : main-basse sur l'agriculture

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il faut nourrir une population épuisée et faire entrer le progrès dans un monde paysan jugé archaïque. Progrès technique et progrès social semblent alors marcher de pair, dans l'effervescence d'une "modernisation" menée au pas de charge.
Un demi-siècle plus tard, le constat est amer : depuis les années 1970, 60% des agriculteurs ont disparu, l'érosion des sols s'aggrave, la variété des races animales se réduit, les pesticides se retrouvent dans nos assiettes et les algues vertes sur les côtes, le modèle agroalimentaire est en faillite, tandis que la faim gagne dans le monde. Derrière cette "modernisation" se dissimulait une industrialisation encouragée par l’État, mais l'utopie des années 1960 est devenue dystopie.
Composé des photographies d'Alexa Brunet et des textes de Patrick Herman, Dystopia propose une approche anticipative originale de ce qui a bouleversé le milieu agricole français. Par le jeu de mises en scène photographiques, les auteurs cherchent à montrer ce qui nous attend si rien ne change. Avec un humour distancé, ils dénoncent avec force les dérives et les logiques d'un système.

Silent World : des villes silencieuses

Le projet Silent World questionne la durabilité de notre monde en imaginant des villes où l’activité humaine semble avoir disparue.
Développée de 2008 à 2012, cette série d’images de grand format trouve son inspiration dans les balbutiements de la photographie, lorsqu'en 1838, Louis Daguerre (pionnier de la photographie et inventeur du daguerréotype), immortalise un cireur de chaussures isolé, au milieu d'un boulevard du Temple apparemment désert.
Le temps d’exposition, à l'époque long de plusieurs heures, ne laissait apparaître sur l’image finale que les éléments immobiles, tandis que l'activité humaine, en mouvement, disparaissait.
C'est ce même processus qui est repris par Simon Brodbeck et Lucie de Barbuat. Après cette première phase, un travail est mené entre les photographes et des passants volontaires, afin d'élaborer une mise en scène éphémère. Les images sont ensuite assemblées et mélangées comme des tableaux, et font se rencontrer deux époques technologiques de l’histoire de la photographie, donnant naissance à une sorte de "daguerréotype contemporain".
L’intention de ce projet est de faire fusionner ce qui existe et ce que nous projetons de nous-même sur notre monde. Une représentation intérieure et silencieuse, venant questionner le monde dans lequel nous vivons et sa pérennité.

Le mois d'août de la culture

Dans le cadre de la relance progressive de l’activité culturelle, un mois d’août de la culture sera organisé à Paris, initiative qui permettra de soutenir directement les artistes et équipes artistiques et de favoriser leurs rencontres avec le public, avec des conditions sanitaires adaptées.
Cet événement, en association avec des collectivités territoriales de la Métropole du Grand Paris et le festival Off d’Avignon, stimulera la création et la diffusion dans les domaines de la musique et des musiques actuelles, du spectacle vivant et des arts de la rue, ou encore des arts visuels. Diverses initiatives de valorisation du patrimoine parisien seront proposées à cette occasion afin de permettre aux Parisiennes et aux Parisiens de (re)découvrir ces trésors de proximité. Des commandes artistiques seront passées à des auteurs pour être diffusées dans un espace public repensé et surprenant.
Enfin, un budget exceptionnel d’acquisitions du Fonds d’art contemporain – Paris Collections permettra de soutenir les artistes visuels. Nuit Blanche 2020 sera revisitée, avec une direction artistique confiée à quatre directeurs et directrices de musée : Amélie Simier (musée Bourdelle), Jeanne Brun (musée Zadkine), Christophe Leribault (Petit Palais) et Fabrice Hergott (musée d’Art moderne). Ils devront imaginer des événements que le public découvrira par petits groupes ; une manière plus sereine de vivre et de regarder l’art.
Au-delà de ce plan de soutien, la Ville restera attentive aux évolutions de la situation et à l’impact de cette crise, dont il est probable qu’elle pourrait durer plusieurs années. Une attention particulière sera portée à l’accompagnement de la reprise d’activité en moyens de communication et au développement de projets d’éducation artistique et culturelle, et d’actions en direction de la jeunesse, du jeune public, des personnes âgées, des quartiers populaires, ainsi que de l’ensemble du champ social.

Le pont Saint-Ange

Sur le pont Saint-Ange, qui enjambe les voies de la gare du Nord et ouvre la vue au-delà de Paris, est installé un espace d’expositions au sein duquel sont programmés des projets de création contemporaine, notamment de photographie, ou des projets retraçant l’histoire, l’identité, la personnalité des quartiers traversés par la promenade : Barbès, la Goutte d’Or, la Chapelle, Stalingrad. Ces quartiers, reliés par le viaduc du métro, accueillent en effet depuis le XIXe siècle les populations du monde entier, leurs cultures, leurs espoirs, leur énergie. L’espace se déploie sur les grilles Nord et Sud, parce qu’il s’agit aussi d’inviter les Parisiennes et les Parisiens à « traverser ».
En savoir plus sur le pont Saint-Ange.
Infos pratiques
"Dystopia" & "Silent World" : deux expos sur le pont Saint-Ange

Du 25 juillet à mi-septembre 2020
Pont Saint-Ange (boulevard de la Chapelle, à la frontière entre les 10e et 18e arrondissements de Paris)

Visite libre.

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