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Le pont Saint-Ange : un nouvel espace d'exposition en plein air

Mise à jour le 14/08/2019
On y passe sans connaître son nom ou même sans plus le remarquer, le pont Saint-Ange, viaduc historique à la frontière des 10e et 18e arrondissements devient un nouvel espace d'exposition en plein air ! Désormais, des expositions de photographies seront installées tous les trimestres pour faire de ce pont un lieu de culture au cœur de la ville !

Un nouvel espace d'expositions en plein air

Tous les trois mois, à compte de l'été 2019, le pont Saint-Ange accueillera des photos de grand format. Les artistes exposants sont accompagnés par la Ville de Paris, et la programmation est menée conjointement par les Mairies du 10e et du 18e.

La toute première exposition a été conçue par le Comité d'Histoire de la Ville de Paris, et a pour thème sur le quartier La Chapelle du début du siècle aux années 1970.

Rendez-vous pour la prochaine, qui s'inscrira dans le cadre des Rencontres Photographiques du 10e.

Un peu d'histoire : le pont Saint-Ange

Le pont Saint-Ange enjambe les voies de la gare du Nord et maintient la continuité du boulevard de la Chapelle. Situé à la frontière du 10e et du 18e, il a été édifié pour la première fois entre 1843 et 1846, avant d'être remanié en 1860, en 1903 (avec l'arrivée du métro aérien) et en 1977. Il supporte le viaduc de la ligne 2 du métro, et surplombe pas moins de 27 voies de chemin de fer. Et pourtant, on ignore souvent son nom !
Pour le comprendre, il faut revenir à l'histoire de Paris et de l'ancienne commune de la Chapelle.
L'actuel boulevard de la Chapelle est percé dans les années 1780, autour de l'ancien mur des Fermiers généraux, qui délimitait Paris. Mais il ne prendra ce nom qu'en 1851. Auparavant, le nouveau boulevard est divisé en plusieurs portions, qui prennent des noms différents : boulevard des Vertus, boulevard des Poissonniers et boulevard Saint-Ange (les trois seront ensuite fusionnés sous un seul et même nom).
Cette dernière portion du boulevard prend le nom d'un propriétaire et spéculateur immobilier, Monsieur de Trutat-Saint-Ange. En effet, au début du XIXe siècle, le Paris hors les murs commence à s'urbaniser. Monsieur de Trutat-Saint-Ange acquiert alors des terrains agricoles sur la commune de la Chapelle, entre la barrière Saint-Denis (l'actuel métro La Chapelle) et la barrière des Poissonniers (l'actuel métro Barbès) : il en fait un hameau de la commune de La Chapelle, auquel il donne son nom : Saint-Ange.
Le quartier se développe entre les rues de Chartres, de la Charbonnière et l'actuelle rue Marx Dormoy, autour d'un carrefour qui gardera le nom de Saint-Ange jusqu'en 1877. Mais avec le développement du quartier de la Goutte d'Or dans les années 1840, le hameau Saint-Ange qui dépendait de la commune de la Chapelle, est absorbé.
Le pont Saint-Ange est donc la dernière trace de cette histoire.

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